Je cours le long de l'étroit pavé, me presse et me fatigue, course le temps qui me fuit.

Rien n'était aussi complexe que d'attrapper au vol les secondes qui me narguaient et riaient en me croisant. Viles petites espèces qui attendent impatiemment mon échec.

Elles me suivent, me dépassent.

Je cours sur la route bosselée d'une rue sinistre, me presse et me fatigue, rattrapant le temps qui me fuit.

J'égrène dans ma course des chiffres, des calculs qui se chevauchent et se perdent.

J'en saisis un qui gesticule et entre dans ma tête. Je ris aux secondes rattrapées.

Je les tiens enfin.

Je m'arrête et me repose, quant enfin le calcul sort de ma tête.

C'était un faux.

Elle se faufile et surveille

de son regard sombre et perçant

perchée sur un arbre bruissant

rêvant mais en éveil.

Solitaire et silencieuse,

elle scrute l'environnement.

Sa silhouette harmonieuse

donne un émerveillement.

Sa puissance imposante

génère le respect alentour.

Sa beauté resplendissante,

son coeur battant les émotions,

elle est l'image dominante.

Je suis dans cette tentation.